Texte d'un prêtre contre la révolution

[lydie4]

Bonjour !
Voilà ce que j'ai trouvé sur le registre BMS de Saint Martin de Sanzay 79 1780.1792, page 244/286, en début de l'année 1791.

Le brigandage de l'orgie française a commencé en 1789 le 8 Mars.
Année mil sept cent quatre vingt onze, année révolutionnaire et ou les prêtres de Saint Martin parce qu'ils n'ont pas prêté serment n'ont guères pris de sommeil et ont été menacés, cités...

La postérité saura que le serment exigé des éclésistiques de part l'assemblée soi disant nationale était un serment contraire à la religion catholique apostolique et romaine que plusieurs curés cependant se sont laissés prendre dans les serres de ces corbeaux ou éperviers, qui tendaient à renverser le thrône et l'autel, mais Mrs Chauvet Duteil, pre. curé et hilaire Sainton, son vicaire ont restés inébranlables au sein même de l'ouragan, et ils engagent leurs successeurs à ne jamais se départir de la soumission qu'ils doivent à leur légitime évêque et à ne jamais consentir à aucune inovation dans l'ordre spirituel sans une approbation de l'autorité légitime et compétente.
Année 1791 ... sans suite

En marge, le texte suivant :
La présente page a été rayée et bastonnée par nous maire soussigné pour raison des termes entipatriotes mêmes contrerevolutionnaires inscrites par le nommé Chauvet ... curé de cette paroisse, tant qu'il nous a paru estre de son écriture quoyque non signé par lui.
V.Boutin Maire

[jeanpaumelinon]

Bonjour,
Une telle prise de position valait deux ans plus tard la guillotine. Il serait intéressant de voir dans les registres de la commune si le décès du curé et du vicaire sont mentionnés et si oui, s'il y a une explication.
Cordialement
Jean Paul

[lydie4]

Apparemment, je crois avoir trouvé des actes encore signé par le prêtre et le vicaire début 1792 et après plus de nouvelles. Mais tout cela sans certitude car je n'ai que survolé, J'en suis qu'au début 1791, je vous dirai plutard.
Bon après midi sous le soleil
Lydie

[jmortaud]

Bonjour !
Voilà ce que j'ai trouvé sur le registre BMS de Saint Martin de Sanzay 79 1780.1792, page 244/286, en début de l'année 1791.

Le brigandage de l'orgie française a commencé en 1789 le 8 Mars.
Année mil sept cent quatre vingt onze, année révolutionnaire et ou les prêtres de Saint Martin parce qu'ils n'ont pas prêté serment n'ont guères pris de sommeil et ont été menacés, cités...

La postérité saura que le serment exigé des éclésistiques de part l'assemblée soi disant nationale était un serment contraire à la religion catholique apostolique et romaine que plusieurs curés cependant se sont laissés prendre dans les serres de ces corbeaux ou éperviers, qui tendaient à renverser le thrône et l'autel, mais Mrs Chauvet Duteil, pre. curé et hilaire Sainton, son vicaire ont restés inébranlables au sein même de l'ouragan, et ils engagent leurs successeurs à ne jamais se départir de la soumission qu'ils doivent à leur légitime évêque et à ne jamais consentir à aucune inovation dans l'ordre spirituel sans une approbation de l'autorité légitime et compétente.
Année 1791 ... sans suite

En marge, le texte suivant :
La présente page a été rayée et bastonnée par nous maire soussigné pour raison des termes entipatriotes mêmes contrerevolutionnaires inscrites par le nommé Chauvet ... curé de cette paroisse, tant qu'il nous a paru estre de son écriture quoyque non signé par lui.
V.Boutin Maire

" le 4

[mbicaismuller]

Bonjour

courageux, et réfractaire, le curé !

[quote]

normal, c'est fin  1792 que les officiers d' état civil se sont substitués aux curés

à Marseille, j'ai noté


    Sur le registre de l'église Saint Martin à Marseille en 1792 les actes de baptême, mariage, décès, consignés par le curé commencent par " l'an 1792 et le --- --- " jusqu'au 7 octobre. A compter du 8 octobre c'est toujours le curé qui rédige mais cela devient " l'an 1792 et le premier de la République Française...", on voit apparaître le mot citoyen dans les actes.

Puis à partir du 6 décembre les actes, toujours inscrits dans le même registre paroissial, sont rédigés par l'officier public de la ville de Marseille, officiant dans la Maison Commune (registre des mariages image 113/131).

il faudrait en effet voir si vous trouvez l'acte de décès de ce curé

Cordialement

[mamadieu]

3 ans de clandestinité pour le curé de Rimeize (48) et la reconstruction de l'église retardée de 6 ans par la faute de ces "hordes de barbares"...Registre vue 12/54 année 1797 http://archives.lozere.fr/archive/permalink?image=e0000012&dir=%2Fhome%2Fhttpd%2Fad48%2Fligeo%2Fapp%2F%2Fwebroot%2Fdata%2Ffiles%2Fad48.ligeo%2Fimages%2FEtatCivil%2Fjpeg%2Fedt128p001&cote=EDT%20128%20P%201 :

Retranscription approximative :
"Le quinze janvier 1791 l’église de Rimeyze (Rimeize) s’écroula de fond en comble un jour de dimanche au sortir de la messe paroissiale sans que personne prit le moindre accident. Comme tout le monde sentit visiblement que les paroissiens n’avaient été préservés de cette terrible catastrophe que par une protection spaciale de la miséricorde de Dieu, le soussigné Louis Campredon, curé de cette paroisse, proposa de chanter un Te Deum tous les ans à perpétuité le jour de St Fabien notre patron pour remercier le seigneur de son admirable bonté, ce qui a été religieusement observé depuis cette époque. Je conjure mes légitimes successeurs de célébrer annuellement une aussi juste reconnaissance. La  reconstruction de l’église fut interrompue pendant plus de six années par l’effet de la plus terrible et sanguinaire persécution que les prêtres et les chrétiens ayent jamais éprouvé. Beaucoup de ministres du seigneur furent égorgés, tout acte de religion fut interdit sous peine de sa vie, l’argenterie des églises fut enlevée, les autels profanés, les temples renversés. Enfin, après des longs malheurs incroyables à ceux qui n’en n’ont pas été témoins, une lueur de paix se manifesta, les tyrans impies ayant péri en grande partie par les mains de leur propres complices, alors, nous Campredon curé après avoir resté pendant trois ans caché dans les bois ou dans les caves secrettes pratiquées par des fidèles charitables qui nous donnaient azile quoiqu’ils ayent peine de mort contre eux, je m’approchais peu à peu de mon troupeau languissant et presque de ses pères. Pendant assez longtemps nous célebrâmes l’office divin dans des granges ou écuries mais une tranquilité moins chancelante étant survenue, j’invitais mes fidèles brebis à rétablir la maison de notre seigneur. Grands et petits y travaillèrent sans relache pendant plus de neuf mois et secondèrent merveilleusement mon intention. Après bien des dépenses, des travers et de fatigues notre église fut bénie le seize juillet 1797 par Monseigneur Bounel vicaire général de la ville de Mende en présence des confrères des environs et d’un grand concours de peuple qui fit éclater sa joye par mille chants d’allegresse et des réjouissances religieuses. Signé par nous curé de Rimeyze qui rapporte simplement les faits tels qu’ils se sont passés.


Campredon curé de Rimeyze."

Bonne lecture,
Marie