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Parrainages à l'époque révolutionnaire

Nourriture, santé, conditions de vie, fêtes, traditions et coutumes... comment vivaient nos ancêtres au jour le jour ? Débattez-en dans ce forum.
jacquessarda
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Bonjour à toutes et tous.

Je reviens sur un sujet que j'ai déjà évoqué, mais pour lequel je m'étais assez mal exprimé...

Je trouve quelque fois des actes d'état civil un peu curieux :
- L'un, an VII de la République, à Tarabel (31) pour la naissance d'un certain Raymond Cazeneuve, présenté en mairie par deux témoins prénommés aussi Raymond et dont l'un est aussi l'oncle aîné du nouveau-né.
- Un autre à Baziège (31) en 1808 voit le fils de Jean-Pierre Monfraix accompagné en mairie par deux témoins, un Jean-Pierre et un Julien. L'enfant déclaré sous le prénom de Jean-Pierre (comme son père donc) sera appelé Julien au long de sa vie. Ses deux témoins lui ont donc transmis leurs prénoms.
- Un troisième à Belleserre (81), an III voit l'officier public citer "parrain" (lequel transmet son prénom) et "marraine" comme s'il s'agissait d'un véritable baptême. D'ailleurs, quelques semaines plus tôt, en marge du registre, il écrivait "baptême" et non "naissance". Le pauvre gars semble avoir été un peu perdu par les changements...

A la lumière de ces exemples (qui ne concernent que ma généalogie directe) il semble évident qu'il y a bien une volonté de transmettre un prénom, donc une forme de parrainage au sens spirituel du terme. La question que je me pose est la suivante :
Est-ce que ces actes, se substituaient, dans l'esprit des gens de l'époque, aux baptêmes catholiques, ou est-ce qu'ils s'y ajoutaient ?
Est-ce que, pour des paysans sans doute pas très dévôts, la nouvelle "religion" républicaine remplace l'ancienne religion officielle du royaume ?. En tout cas la présentation d'un nouveau-né à la communauté des hommes voit le rituel catholique perpétué par le nouveau rituel civil : changement de lieu, changement des dépositaires (curé/maire), mais pour le reste rien ne change : le rituel a toujours lieu le jour de la naissance le plus souvent, toujours devant des notables locaux, l'enfant est toujours présenté par deux "témoins" (1 homme + 1 femme, puis deux hommes), l'enfant porte le prénom de l'un des deux (qui est aussi souvent celui du grand-père, de l'oncle aîné, ou d'un proche parent), on déclare qui sont les père et mère de l'enfant et où il est né. On peut donc penser que la nouvelle forme de "baptême" se substitue à l'ancienne.

Mais on peut aussi penser que le baptême religieux s'est ajouté à la déclaration en mairie, avec (pour partie au moins) les mêmes acteurs (témoins/parrains). A cette époque, en Lauragais la majorité des prêtres étaient réfractaires. Il se peut donc qu'après (ou avant) la déclaration ait eu lieu un baptême plus ou moins clandestin, soit en cachette des nouvelles autorités civiles, soit à l'inverse, avec une certaine complicité.

Je n'ai trouvé aucune recherche sur ce thème, ce qui m'étonne fort. Peut-être avez-vous un avis sur la question ?
jerome4
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jacquessarda escribió: 19 Diciembre 2009, 11:59 A la lumière de ces exemples (qui ne concernent que ma généalogie directe) il semble évident qu'il y a bien une volonté de transmettre un prénom, donc une forme de parrainage au sens spirituel du terme. La question que je me pose est la suivante :
Est-ce que ces actes, se substituaient, dans l'esprit des gens de l'époque, aux baptêmes catholiques, ou est-ce qu'ils s'y ajoutaient ?
Ils s'y ajoutaient
jacquessarda escribió: 19 Diciembre 2009, 11:59 Est-ce que, pour des paysans sans doute pas très dévôts, la nouvelle "religion" républicaine remplace l'ancienne religion officielle du royaume ?. En tout cas la présentation d'un nouveau-né à la communauté des hommes voit le rituel catholique perpétué par le nouveau rituel civil : changement de lieu, changement des dépositaires (curé/maire), mais pour le reste rien ne change : le rituel a toujours lieu le jour de la naissance le plus souvent, toujours devant des notables locaux, l'enfant est toujours présenté par deux "témoins" (1 homme + 1 femme, puis deux hommes), l'enfant porte le prénom de l'un des deux (qui est aussi souvent celui du grand-père, de l'oncle aîné, ou d'un proche parent), on déclare qui sont les père et mère de l'enfant et où il est né. On peut donc penser que la nouvelle forme de "baptême" se substitue à l'ancienne.

Mais on peut aussi penser que le baptême religieux s'est ajouté à la déclaration en mairie, avec (pour partie au moins) les mêmes acteurs (témoins/parrains). A cette époque, en Lauragais la majorité des prêtres étaient réfractaires. Il se peut donc qu'après (ou avant) la déclaration ait eu lieu un baptême plus ou moins clandestin, soit en cachette des nouvelles autorités civiles, soit à l'inverse, avec une certaine complicité.

Je n'ai trouvé aucune recherche sur ce thème, ce qui m'étonne fort. Peut-être avez-vous un avis sur la question ?
Il est très probable qu'après (ou avant) le baptême, l'enfant était déclaré à la mairie. Les témoins devaient être, donc très souvent, le parrain et la marraine.
A ma connaissance les baptêmes n'ont pas été interdit à la révolution!
joussetgenea
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En ce qui concerne ma région, aucun doute là dessus : le baptême prime et on oublie d'enregistrer l'enfant à la mairie assez souvent jusque vers 1810 et même après, alors qu'à cette époque, tout est bien en place. Lorsque l'individu se marie, il y a problème : il faut un jugement pour prouver son "existence légale dans la société", puis inscription dans le registre des naissances. J'en ai trouvé des tonnes avec parfois des arguments intéressants. C'est dans ces actes que j'ai trouvé l'explication suivante : on descendait à l'église, située parfois à presque dix km de la ferme, on baptisait le bébé, puis on se rendait à la mairie. En conséquence, très souvent les parrain et marraine sont les témoins ou tout au moins le parrain et un homme lié à la marraine (son père, son mari par exemple)

Dans un village, le propre maire m'a bien amusée : il a lui-même oublié d'inscrire deux de ses enfants. Dans un autre acte il est rédacteur, père, et unique témoin,  sans se cacher, puisqu'il dit qu'il s'est présenté devant lui-même pour déclarer l'enfant est issu Untel, lui-même et de Untelle ma femme... Il n'avait pas dû comprendre que les témoins servaient à éviter de faire des faux. Pour chaque année il y a au moins un tiers d'enfants rajoutés après suite à la décision du tribunal. Dans un autre cas il dit que l'acte a dû se perdre car comme l'enfant est baptisé, il est évident que les gens sont venus ensuite à la mairie le déclarer, puisque c'est coutûme chez nous. Dans une autre commune, gros imbroglio : le maire décède et c'est alors qu'on s'aperçoit qu'il n'a signé aucun des actes depuis des années. Là encore, cela s'est fini au tribunal pour déclarer que les actes sont valides tout de même, puisqu'étant mort il ne peut plus les signer !

Et oui, nos ancêtres étaient bien embrouillés par les nouvelles lois, par le nouveau calendrier, et parfois le maire savait écrire aproximativement, (à mon avis c'est pour cela qu'il y a eu des actes à remplir au lieu de les rediger) pas aussi bien en tous cas que le curé qui parfois est élu pour remplir ces registres.
jacquessarda
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Je me permets un petit "up" sur ce sujet, car il m'intéresse toujours...
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Ah ? Cela vous intéresse ?

Jérôme, ainsi que moi-même aurions fort bien pu croire que ce n'était pas le cas, et même que vous n'aviez jamais lu les réponses que nous avions apportées.

Ainsi, peut-être que tout autre intervenant ultérieur... qui probablement se sera abstenu d'ajouter quoique ce soit à ce fil de discussion qui semble abandonné.
jacquessarda
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En effet, il y a presque 10 ans maintenant, j'ai cessé assez brutalement mes activités généalogiques. J'y reviens désormais (pour combien de temps?) et la question des ces "parrainages républicains" m'intéresse toujours.
jerome4 escribió: 07 Marzo 2010, 19:32 Il est très probable qu'après (ou avant) le baptême, l'enfant était déclaré à la mairie. Les témoins devaient être, donc très souvent, le parrain et la marraine.
Légalement la marraine ne pouvait être "témoin" puisque ce rôle était réservé aux hommes. Mais on trouve des exceptions, en effet... Joussetgenea apporte une explication :
joussetgenea escribió: 07 Marzo 2010, 20:42 C'est dans ces actes que j'ai trouvé l'explication suivante : on descendait à l'église, située parfois à presque dix km de la ferme, on baptisait le bébé, puis on se rendait à la mairie. En conséquence, très souvent les parrain et marraine sont les témoins ou tout au moins le parrain et un homme lié à la marraine (son père, son mari par exemple)
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jerome4 escribió: 07 Marzo 2010, 19:32 A ma connaissance les baptêmes n'ont pas été interdit à la révolution!
L'exercice de tout culte a été interdit de 1793 à 1795 ! Sur le terrain, selon les périodes et les régions les situations sont différentes. Mais les prêtres réfractaires, exilés ou exerçant clandestinement leur ministère, ne sont pas une légende, et sont bien la conséquence des interdictions du culte chrétien (et des autres cultes religieux d'ailleurs). Selon Wikipédia ils auraient été 75.000, ce qui n'est pas rien quand on pense qu'il y avait environ 38.000 paroisses à cette époque (https://fr.wikipedia.org/wiki/Clerg%C3%A9_r%C3%A9fractaire). Dans le cas de prêtres clandestins, les sacrements ont été célébrés secrètement, et les prêtres tenaient alors des registres secrets des baptêmes, mariages et obsèques. Des baptêmes ont aussi été célébrés sans prêtre.
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Il y a aussi cet autre fil où d'autres réponses vous avaient été apportées : https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?f=55561&t=390784&p=698444#p698444

Oui, les prêtres réfractaires ont bel et bien existé, et atteignaient plus de 90% dans certaines régions, comme les Mauges, mais je ne vois pas le rapport avec des parrainages républicains dont j'entends pour la première fois parler sous votre plume.

Pourquoi ce thème vous intéresse-t-il ? Qu'avez vous trouvé ou constaté à ce sujet ?
jacquessarda
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joussetgenea escribió: 03 Noviembre 2018, 23:33 Il y a aussi cet autre fil où d'autres réponses vous avaient été apportées : https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?f=55561&t=390784&p=698444#p698444
Oui, les prêtres réfractaires ont bel et bien existé, et atteignaient plus de 90% dans certaines régions, comme les Mauges, mais je ne vois pas le rapport avec des parrainages républicains dont j'entends pour la première fois parler sous votre plume.
Pourquoi ce thème vous intéresse-t-il ? Qu'avez vous trouvé ou constaté à ce sujet ?
Cet autre fil que vous citez, c'est également moi qui l'avais démarré, mais la discussion s'était orientée de telle façon que j'ai démarré cet autre sujet en changeant quelque peu la rédaction, m'étant sans doute mal fait comprendre la 1ère fois...
J'ai mentionné les prêtres réfractaires en réponse à Jerome4 qui pensait que les baptêmes n'avaient pas été interdits à la révolution.
Si vous relisez le sujet que vous avez mentionné en lien, vous constaterez que ce n'est pas la première fois que j'évoque cette question des "parrainages à l'époque révolutionnaire". J'ai pas dit "parrainages républicains" car à l'époque il m'a été objecté que n'ayant pas eu de loi d'application ils font plutôt partie du mythe... et n'auraient en fait jamais été pratiqués. Dont acte.

En fait, mon hypothèse est expliquée dans les deux sujets : dans certains cas, notamment en l'absence de prêtre (ou d'impossibilité de baptême légal), est-ce que la "cérémonie" de déclaration de naissance n'a pas servi, dans l'esprit des citoyens et de façon symbolique, de substitut à la cérémonie de baptême. Ou est-ce qu'elle s'ajoutait à un éventuel baptême, clandestin ou pas, avec les mêmes acteurs ? (C'est ce que vous semblez un peu confirmer de votre côté, d'ailleurs...)

Mon espoir était de voir certains généalogistes apporter de l'eau à mon moulin en citant des exemples d'actes dans lesquels les "témoins" avaient donné leur prénom au nouveau-né, par exemple... Mais les fausses pistes sont nombreuses sur un tel sujet, et je crains de n'avoir que peu de contributions dans ce sens...

En tout cas, merci de votre intérêt et de vos apports. Si vous avez encore quelques "biscuits" je suis preneur !
joussetgenea
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Avant et après la révolution il a été d'usage dans bien des familles de donner le nom d'un ancêtre ou parrain ou marraine et cet usage perdure de nos jours quoiqu'on le donne plutôt en deuxième prénom. Ceci est apparemment indépendant des croyances religieuses des gens.

Que je sache les baptêmes n'ont pas été interdits à la Révolution. On a placé ou tenté de placer un prêtre assermenté dans les paroisses qui avaient un prêtre réfractaire, tout en réduisant le nombre des paroisses. Les prêtres assermentés devenaient alors salariés de l'état, et étaient désignés par vote ; ceux qui votaient n'étaient pas forcément catholiques. Ils n'étaient donc plus nommés par les évêques et ne dépendaient plus de l'autorité du pape.

Toutefois le pape s'étant finalement prononcé contre, de nombreux catholiques ont cherché à recevoir les sacrements dont le baptême de la main d'un prêtre réfractaire car celui d'un prêtre assermenté n'avait pas de valeur à leurs yeux, vu la façon dont ils étaient désignés.

Le pape s'étant prononcé seulement en mars, car il craignait que sa décison ait des conséquences graves (ce qui fut le cas) alors que les prêtres devaient le faire en janvier, certains prêtres ont ensuite changé d'avis, certains d'entre eux à plusieurs reprises. D'autre part, il n'y avait pas assez de prêtres assermentés, si bien que les nominations de sont déroulées jusqu'en octobre, certaines paroisses n'ayant pas été pourvues. Dans certaines paroisses les gens ont mené la vie dure à leur nouveau prêtre assermenté si bien que parfois ceux-ci ont abandonné leur paroisse craignant à juste titre pour leur vie. (dans ma région il avait fallu la police le jour de leur arrivée et ensuite on les a abandonné à leur triste sort ; certains dormaient avec une arme)

A partir de là, il y a théoriquement deux registres, celui de la commune l'état civil et celui religieux, des baptêmes mariages et sépultures. J'ai eu l'impression que dans un premier temps dans ma région les gens n'avaient pas compris que l'état civil se substituait au registre catholique pour la légalité. On trouve de nombreux actes de justice pour remplacer ces actes de naissance manquant, mais seulement au moment où ils s'en rendent compte pour un mariage par exemple. Un de mes ancêtres l'a fait à l'âge de seize ans en 1828 car son père était décédé, et sa mère était malade si bien que le maire le lui a conseillé en prévision de son état d'orphelin qui lui ouvrait des aides de l'état. Il y avait alors trois enfants dans la fratrie aucun n'avait été déclaré pourtant nés pour le plus âgé en 1809. Sa date de naissance lui a été donnée par décision du tribunal et inscrite dans le registre des naissances de l'année du jugement.


De nombreux "rattrapages" ont été organisés à partir de 1806 (je crois que c'est Napoléon qui avait décidé cela tant pour les registres manquant que pour ceux qui avaient été détruits) pour consigner les gens qui ne l'avaient pas fait en temps et en heure. L'état n'avait pas prévu de personnel dans les maisons communes pour ce surcroît de travail, si bien qu'on s'est organisé comme on le pouvait. Certaines commune l'ont fait imparfaitement, d'autres ont convoqué les gens et inscrit à mesure que les gens se présentaient (on les retrouve alors par famille et non par date, avec les voisins ou familles témoins et ils échangent les rôles de témoins pour l'autre famille dans un registre de reconstitution) certaines ont recopié comme ils ont pu des registres catholiques, dans certaines communes il n'y a avait pas de gens suffisamment lettrés pour bien le faire.

Concernant le registre catholique, des cas de figure très divers, parfois continuité du registre soit que le prêtre reste en place après avoir prêté serment, soit que le nouveau prêtre ait récupéré l'ancien registre ou la mairie (la maison commune) l'a récupéré. Certains prêtres réfractaires ont gardé leur registre, d'autres en ont fait un nouveau et inversement parfois c'est le prêtre assermenté qui en fait un nouveau mais c'est plus rare dans ma région. Parfois le registre change de mains suivant les aléas locaux. Il existe encore dans des archives privées de ces registres que les prêtres avaient cachés. D'autres ont été détruits ou perdus. D'autres encore ont cherché à reconstituer des registres après coup lorsque les temps se sont apaisés pour eux et qu'ils ont pu retourner dans leurs paroisses. Un de mes ancêtres élu pour tenir le registre d'état civil (ce dont je n'ai guère trouvé trace puisqu'une seule page est effectivement signée de sa main, peut-être n'était-il que le remplaçant d'un autre) a ainsi aidé le curé à reconstituer son registre lorsque ce dernier est revenu de la Virée de Galerne vers avril 1795. Les trois hommes (curé et les deux qui tenaient le registre) ont co-signé toute la liste des décédés, mariés et naissances, et une liste presque similaire existe aux archives.

Parallèlement à cela, afin de recevoir les baptêmes de prêtres réfractaires de nombreuses familles sont allées faire baptiser leur enfant dans la commune voisine où il y avait encore en place un prêtre réfractaire (entre janvier et octobre le temps qu'ils soient désignés, et ce lieu change de mois en mois suivant qui ils trouvent pour faire baptiser leur enfant) puis de façon clandestine avec un prêtre caché. Enfin lorsque les temps sont devenus plus durs, les prêtres étant tués ou déportés, lorsqu'il n'y en avait pas sur place, ils ont fait baptiser ultérieurement leur enfant. Dans ma paroisse, au retour du prêtre de sa déportation sur l'Ile de Ré, plus d'une certaine d'enfants ont reçu un baptême collectif à son retour, et on les a alignés le long de l'église car celle-ci n'était pas assez grande pour recevoir tout le monde.

Tout ceci dans les communes de mes recherches, particulièrement mouvementées à cause des guerres de Vendée, mais pour ma branche manselle, le cas le plus courant est la continuité du registre.

Il y aurait beaucoup à raconter...
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