Responder

Morte de la rage en 1707.

La vie de nos ancêtres était ponctuée d'événements souvent dramatiques : épidémies de peste, catastrophes naturelles, famines, etc. Ce forum vous permet d'échanger sur le sujet.
dbassanobarat
female
Mensajes: 2013
Introducción: Gráfico
Navegación: Gráfico
Ver su árbol genealógico
Un acte de sépulture en 1707 à Saint-Cricq du Gave ( Archives départementales des Landes, E dépôt 254/ ES 1501,p.20).
"L'an 1707 et le 14ème novembre mourut dans la maison de Pommiers après avoir reçu les sacrements, d'une espèce de rage après avoir été mordue d'un chien enragé un mois ou six semaines avant sa mort, Domenge de La Mothe âgée d'environ 50 ans et fut ensevelie le 15 par moi, présents les soussignés"

C'est la première fois que je trouve mention de ce fléau de la rage.
Cordialement
Dominique
Adjuntos
ragesaintcricqgave1707.jpg
suzannem
female
Mensajes: 1129
Introducción: Texto
Navegación: Texto
Ver su árbol genealógico
Bonsoir,

Ayant trouvé de nombreux décès par morsures de bêtes enragées, j'ai appris que pour éviter que les personnes mordues qui souffraient atrocement, risquant de transmettre ce fléau que l'on ne savait pas guérir avant la découverte de PASTEUR, la famille appelait le curé de la paroisse. Le ou la malade était allongé(e) sur un matelas puis recouvert(e) d'un autre matelas avec lequel le prêtre étouffait la victime, étant seul autorisé de donner la mort pour éviter la contagion.

Cordialement,
Suzanne
dbassanobarat
female
Mensajes: 2013
Introducción: Gráfico
Navegación: Gráfico
Ver su árbol genealógico
Incroyable cette histoire d'étouffement entre deux matelas !
Je suppose que c'est toujours sous-entendu et n 'est pas noté sur les registres,
Ce qui m'a fait remarquer cet acte c'est qu'en cas de maladie individuelle, contrairement aux épidémies (peste, dysenterie (choléra je suppose)) et aux accidents,morts en dehors de la maison (tombé du toit, noyée dans les Gaves) les prêtres ne donnent jamais la cause de la mort ou la maladie.
Moi je n'ai rencontré la rage que dans cet acte-ci.
Merci Suzanne de nous avoir fait connaître cette horrible précision sur la mort de ces malheureux.
Bien à vous
Dominique.
suzannem
female
Mensajes: 1129
Introducción: Texto
Navegación: Texto
Ver su árbol genealógico
Bonjour Dominique,

Ces morts données par les curés figurent dans les actes de décès. C'était une question de survie pour les personnes proches de la personne contaminée. J'ai découvert une seule fois comment le prêtre avait abrégé les souffrances d'une femme mordue par un chien enragé.

De même, les accidents divers ayant entraînés la mort sont également notés dans l'acte de décès : Chûte d'un arbre, accident de travail, noyade, enseveli dans une marnière (fréquent en Normandie et hélas toujours d'actualité), etc...

Extrait de mon blog :
BOURGTHEROULDE (Eure) - Octobre 1996 - En vertu d'une convocation en procédure d'urgence, le maire est invité à comparaître le jeudi 26 décembre devant le Président du Tribunal de Grande Instance de Bernay à la suite de la procédure faite par des propriétaires pour un problème de marnière dans le terrain où ils ont construit leur pavillon d'habitation. La marnière a été découverte en 1994 au cours de la révision du Plan d'Occupation des Sols. La Direction Départementales de l'Equipement avait demandé que soit joint au POS le relevé des cavités souterraines de la commune.

Des recherches ont été entreprises par M. Got maire et M. Brillon aux Archives Départementales. Ils ont découvert plusieurs plans de marnières. Des sondages sont alors effectués par le BRGM au frais de la commune. Ils se révèlent infructueux.

Une autre galerie de marnière est découverte avenue des Forêts dans le lotissement du même nom. Le BRGM procède à des sondages du sol.
Un conseiller municipal suggère de demander à la préfecture une étude de recherche de marnières sur le plan cantonal.
Le coût des sondages effectués par le BRMG s'élève à 65.000 francs. Le conseil municipal souhaite que s'organise un collectif pour la défense des habitants victimes de marnières ainsi qu'une action commune avec l'association ADVTR-ISD très informée de ces problèmes.

Février 1997 - Une topographie de la marnière située avenue des Forêts est réalisée :
- La plus grande longueur est de 33 mètres, orientation nord-ouest
– la plus grande largeur : 21 mètres, orientation sud-ouest
– profondeur du plancher de l'ensemble de la cavité : 16,40 mètres à 17 mètres par rapport au terrain naturel
– volume total estimé en ne tenant pas compte des remblais : 1.300 mètres cubes
– volume réel en tenant compte des remblais : 900 mètres cubes.

Quatre salles répertoriées :
- Deux à l'est : Hauteur du plafond 4,50 mètres à 5,20 mètres
– une, toujours à l'est, faisant la jonction entre les deux salles précédentes : 1,80 mètres hauteur de plafond
– une à l'ouest, surface importante d'environ 250 mètres carrés : Hauteur de plafond moyenne de 2 mètres avec 5 piliers à section carrée.

Le propriétaire de la marnière découverte en 1994 (voir convocation du maire en décembre 1996) renonce à toute poursuite à l'encontre de la commune. En réalité il n'a pas porté plainte mais a demandé la nomination d'un expert, ce qui est confirmé par un conseiller municipal.

(Pourquoi ces marnières n'avaient pas été signalées à la mairie ? Pour éviter de payer l'impôt obligatoire inventé par Napoléon III)

Amicalement,
Suzanne



Responder

Volver a “Catastrophes et calamités”